Église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Sigogne

L'église est mentionnée dès le 11e siècle. Elle semble avoir subi une importante restauration à une date indéterminée entre le 15e et le 19e siècle. Elle a été de nouveau remise en état en 1877 (entrepreneur : Pierre Ripoche, de Jarnac, architecte : Fouché, de Jarnac) et en 1888 (entrepreneur : Jean Tournier de Jarnac, architecte : Priollaud de Jarnac). Une campagne de restauration est menée depuis 2009.

Périodes

Principale : 11e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1877, daté par source

1888, daté par source

Auteurs Auteur : Fouché, architecte (attribution par source)
Auteur : Priollaud Alexandre, architecte (attribution par source)

L'église Saint-Martin est située dans le bourg de Sigogne. Elle est orientée est-sud-est ; par convention, dans les légendes et la suite du texte, l'est désigne néanmoins le chevet. Elle faisait partie de l´ancien diocèse de Saintes. Elle présente une nef de deux travées couvertes d´un berceau brisé en pierre, une travée sous clocher, un chœur de deux travées à voûtes d´arêtes et chevet plat.

Le portail occidental est construit dans un massif en léger relief par rapport à la façade qui encadre une large arcature reposant sur des colonnes à chapiteau orné de deux têtes humaines sur les arêtes et d´un entrelacs végétal (celui de gauche a été refait, celui de droite est très endommagé mais l´on devine que le personnage à droite montre les dents, disposition reprise pour les chapiteaux refaits à gauche de la façade et à l´intérieur de l´édifice, du côté sud de la nef). Le tailloir de ces chapiteaux se prolonge en cordon jusqu'aux tailloirs des chapiteaux du portail. Ce dernier a trois rouleaux, le rouleau extérieur étant à l´aplomb du mur. Les rouleaux extérieur et intérieur reposent sur des colonnettes (hexagonales à l´extérieur, cylindriques à l´intérieur) alors que le rouleau central repose directement sur le massif maçonné. Sur le chapiteau gauche du piédroit gauche sont représentés deux lions qui se suivent, le premier tenant un buste humain dans sa gueule et le second mordant la croupe du précédent. Le chapiteau interne du piédroit gauche porte un décor végétal s´inspirant du chapiteau corinthien. Sur le chapiteau interne du piédroit droit sont figurés deux lions avec une tige de feuillage dans la gueule et qui se font face. Celui de gauche se retourne en arrière, tandis que celui de droite n'est représenté qu'à mi-corps. Sur le chapiteau droit du piédroit droit, un oiseau, à gauche, se retourne vers un entremêlement de feuillages qui occupe la face droite de la corbeille.

Ce portail est surmonté d´une haute et étroite fenêtre en plein cintre, elle-même sommée d´une corniche ornée de besants et portée par des modillons non décorés. Le pignon est découvert.

Les murs de la nef, en moyen appareil, comme la façade, ont été surélevés en moellons à une époque indéterminée, avec trois ouvertures (plus une murée de chaque côté) éclairant le comble au nord comme au sud. Ils sont contrebutés par des contreforts plats doublés qui, au sud, s´arrêtent sous le niveau de la surélévation. Chacune des deux travées est éclairée par une étroite fenêtre en plein cintre présentant du côté intérieur un fort ébrasement. Une corniche soutenue par des modillons non décorés somme l´ensemble du mur sud et la première travée du mur nord de la nef.

Le clocher de plan carré se compose de deux niveaux séparés par une petite corniche. Le premier niveau comporte quatre arcatures aveugles sur chaque face séparées par des piédroits entre colonnes ; dans les angles, le tailloir des chapiteaux se prolonge en cordon d´une face à l´autre. Ce cordon reçoit également la retombée des cordons qui entourent les arcs. Le second niveau, en léger retrait, présente trois baies en arc légèrement brisé sur chaque face. La disposition des cordons est similaire à celle du premier niveau mais dans chaque angle, une colonnette surmontée d´un chapiteau sculpté de motifs végétaux et de têtes humaines se trouve en dessous et au-dessus de ce cordon. Un cadran d´horloge a pris place dans les arcs des baies centrales sur chaque face. La corniche au sommet du clocher est portée par des modillons non sculptés, ceux des angles étant doubles. L´accès au clocher se fait au sud par un escalier aménagé à l´intérieur du contrefort situé entre la nef et la travée sous clocher. Il est éclairé par deux petits jours. Une fenêtre en plein cintre éclaire la travée sous clocher au nord comme au sud. Une porte couverte d´un arc segmentaire est percée au sud.

Le mur est du chevet est percé d´une étroite fenêtre qui a été installée dans une baie murée beaucoup plus large. Il est encadré par deux contreforts plats agrémentés dans l´angle extérieur d´une mouluration. Une corniche devait sommer le mur au-dessus des contreforts, sous la partie triangulaire du pignon. Il en reste un élément et un modillon non sculpté sur la droite.

À l´intérieur, une tribune a été aménagée sur une petite partie de la première travée. La voûte en berceau brisé de la nef est portée par des arcs doubleaux à deux rouleaux.

Entre la première et la deuxième travée, cet arc repose sur des colonnes sur dosserets, dont les chapiteaux sont sculptés mais peut-être refaits lors d´une restauration de l´église. Sur le chapiteau sud, émergeant d'une rangée de palmettes, deux personnages se dressent à mi-corps, les bras levés en position d´Atlantes, aux angles de la corbeille. Celui de droite montre les dents, comme pour le chapiteau érodé à droite de la façade.

Sur le chapiteau nord est figuré, au centre de la corbeille, un grand masque cornu crachant deux tiges feuillues, encadré de deux lions ailés (griffons), celui de gauche à tête d´oiseau et celui de droite à tête de lion. Les bases de ces deux colonnes, sur socles, sont garnies de griffes. La modénature, l´iconographie et le style laissent à penser que les chapiteaux pourraient dater d'une restauration de l'église, soit à la fin du Moyen Âge, soit même à l'époque Moderne, les bases semblent quant à elles ne pas avoir été modifiées depuis l´époque romane.

La travée sous clocher et les deux travées du chœur sont voûtées de croisées d'ogives, avec formerets et liernes. Ces voûtes sont portées, ainsi que les doubleaux, à l'ouest par de larges pilastres doubles et à l´est, par les mêmes supports transformés ultérieurement en consoles.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte en berceau brisé voûte d'arêtes
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Partie de toit : pignon couvert

  4. Partie de toit : pignon découvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier demi-hors-oeuvre

    Forme : escalier en vis sans jour

État de conservation
  1. restauré
Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Sigogne

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1830 C3 1854, 2011 C3 1085

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